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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mardi 9 août 2016




Le panneau droit - L'Enfer





Les frères Limbourg. L'Enfer. Les très riches Heures du Duc de Berry, 1416.




En fin lettré, il y a fort à parier que Bosch a lu Les Visions du chevalier Tondal traduit en 1475 par un flamand, David Aubert, tiré de la Visio Tnugdali du moine Marcus en 1100, et enluminé par Simon Marmion. Il a été l'un des récits les plus populaires à l'époque, dans une longue tradition de la littérature visionnaire et moralisatrice. Il a été traduit en 15 langues. Il raconte l'histoire d'un chevalier irlandais, riche et errant, dont l' âme va faire un voyage à travers l'Enfer et le Paradis avec un ange pour un guide. En raison de son expérience, Tondal est spirituellement transformé et jure de mener une vie plus pieuse. Il est fort probable que cet ouvrage ait influencé le travail de Bosch.



Les Visions du chevalier Tondal, version française




























Etude du panneau





Le jardin des délices






Le jugement dernier






Le chariot de foin





La présentation de l'Enfer n'est pas très différente dans les trois triptyques. Au fond, un village pris dans un gigantesque incendie. Probablement une allusion à l'incendie qui eut lieu à Bois-le-Duc en 1463, alors que Bosch était enfant, qui détruisit des centaines de maisons de bois et qui dut marquer profondément l'artiste. Au dessus de ce village, une armada de démons flotte dans les airs. Une cohorte de damnés semble entrer dans les enfers par une petite porte illuminée à droite du panneau.













On est loin de la représentation effrayante habituelle de l'entrée des Enfers dans l'iconographie de cette époque, où elle était symbolisée par une gueule monstrueuse aux dents acérées. Cette progression, même si on n'en voit pas les détails, ressemble à une marche paisible. Sur la gauche, on distingue une roue. La roue, atroce torture du moyen-âge dont on ne ressortait pas vivant, était un symbole très fréquent pour représenter le supplice des damnés.






Lancelot du Lac, Ahun vers 1470






Colins Chadewe, Belgique 14ème siècle. Les damnés conduits en Enfer






Abadesa Herrad von Landsberg, illustration pour l'encyclopedie Hortus deliciarum, vers 1176-96.







Compost et calendrier des bergers. En Enfer, supplice des orgueilleux, 1493



Au centre du tableau, se détache du fond noir, un homme gigantesque, gris, le corps formé d'une coquille d'œuf brisée et les bras figurant deux arbres morts, référence à l'arbre de vie du panneau de L'Eden. Ces deux arbres reposent dans des bateaux pris dans la glace, autour desquels des hommes nus font de la luge et du patin à glace, le feu et la glace.











Jérôme Bosch. L'homme arbre. Dessin à la plume et encre marron sur papier, 27,7 × 21,1 cm, Vienne, Albertina.

















Certain historiens ont vu dans ce visage un autoportrait de Bosch. Comment l'affirmer alors que nous ne possédons que deux dessins du visage de l'artiste exécutés après sa mort, respectivement en 1550 et 1572? Cet homme porte sur la tête un plateau sur lequel se promènent des damnés accompagnés d'une curieuse nonne en forme de poire, d'une bourgeoise et d'un monstre à tête d'oiseau. Au centre une énorme cornemuse dont la forme et la couleur rose ne masquent pas l'allusion au sexe masculin.











Cornemuse masqué. Heures de Jeanne la Folle, Bruges 1486-1506




Peut-être ces damnés sont-ils condamnés à une danse infernale sur ce plateau. La musique de danse était très mal vue par l'église au moyen-âge qui voyait en-elle l'œuvre du diable. Dans les flancs de l'homme, une taverne à laquelle monte, par une échelle, un personnage rondelet, une flèche juchée entre les fesses. Une halte sur le chemin de l'Enfer ou l'Enfer des buveurs?

















Pontifical de Guillaume Durand, Avignon, avant 1390 Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 143, fol. 145v 1






Pontifical de Guillaume Durand, Avignon, avant 1390 Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 143, fol. 145v 1




Derrière cet homme, une gigantesque paire d'oreilles coupées aux allures de machine de guerre, percée d'une flèche, d'où émerge une lame de couteau, marqué d'un symbole récurrent chez Bosh, écrase un groupe de damnés. Certains ont vu là-aussi un symbole phallique que Freud n'aurait pas démenti. La lame de couteau est aussi un thème récurrent chez l'artiste. Il y a en a une deuxième, agrémentée du même symbole dans ce panneau, un B pour Bosch? un oméga? une paire d'oreilles? de fesses?. On le retrouve dans le panneau du Jugement dernier. Au 15e et 16e siècles, Bois-le-Duc avait une industrie de couteau en plein essor de renommée internationale. Ses couteaux ont été exportés jusqu'en Espagne et en Scandinavie.











Jérôme Bosch. Le jugement dernier 



Au moyen-age, on amputait surtout les mains. L’amputation de la main était une mutilation très fréquente. Les droits saxon et frison la citaient pour punir presque toutes les violations de lois. L’amputation d’une oreille ou du nez passait, dans le nord de l’Allemagne, pour être des méthodes punitives concernant surtout les domestiques car de telles mutilations n’altéraient pas leurs capacités de travail. On amputait la plupart du temps une oreille aux voleurs et aux femmes accusées de parjure. La sanction consistant à amputer un nez était appliquée aux voleurs coupables de récidive et, à Augsburg, aux prostituées qui s’étaient attardées en ville pendant la période du Carême.









A la gauche de cet homme, un damné, semblant inconscient, pend à l'intérieur d'une clef démesurée tenue au bout d'une pique par un monstre bleu juché sur le crane d'un cheval. La clé est l'attribut traditionnel de Saint-Pierre. Jésus lui parla: « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du royaume des cieux ». Il s'agit probablement ici d'un symbole annonçant que les portes de l'Enfer sont ouvertes.





 La clef des Enfers. Apocalypse de la Reine Mary, Londres 14ème siècle. Apocalypse 20. 1-3. British Library, le Royal MS 19 B XV, fol. 38v




A la droite de l'homme, on remarque un chevalier sur un disque rose en train de se faire dévorer les entrailles par des chiens démoniaques. Il tient un calice à côté duquel se trouve une Ostie. Le pain et le vin de la communion, le sang et la chair du Christ. Comment ne pas voir ici une allusion aux idées de Jan Hus et aux Taborites dont ils se réclament qui demandent que la communion soit faite sous les deux espèces pour les laïcs (pain et vin). Idée révolutionnaire pour l'époque. La communion sous les deux espèces avait été interdite par le Concile de Constance en 1415 (en réaction contre le mouvement hussite qui la pratiquait et la revendiquait énergiquement). Est-ce là un signe d'adhésion de Bosch aux thèses de Jan Hus? Il serait périlleux de l'affirmer.











Le calice et l'Ostie




Au premier plan, quatre scènes principales. On remarque tout d'abord un groupe de damnés entourant des instruments de musique gigantesques.



L'Enfer de la musique








Tout d'abord un instrument à cordes qui pourrait être une vielle à roue dénuée de ses cordes dans laquelle semble prisonnier un personnage, avec au dessus un homme nu qui parait actionner une manivelle, rappelant l'écrasement dans les brodequins lors des séances de Questions de l'inquisition.










Vielle à roue







Les brodequins de l'inquisition






Instruments de torture de l'inquisition divers et variés






Les brodequins 




A droite se trouve une sorte de bombarde où est attaché un damné, une flûte dans les fesses, et dans laquelle un démon souffle une musique si horrible qu'elle est une torture pour les pauvres humains qui doivent se boucher les oreilles.







En bas, autre ustensile de contrainte, un tambour dans lequel est enfermé un homme. A gauche, on aperçoit un instrument hybride, issu du croisement d'un lutte et d'une harpe dans les cordes de laquelle est emprisonné un homme dont la position évoque celle d'un Christ crucifié. Son acolyte, attaché au manche du luth pourrait être le bon larron.








Mais ou peut être le mauvais larron alors? Peut-être plus bas, dans la scène du jeu, contre la table, le flanc transpercé d'une épée, la main traversé par un couteau, rappelant les clous plantés dans les mains des crucifiés. On aurait là la scène de la mort sur la croix du Christ venu racheter les péchés des humains?










Le Christ en croix et les deux larrons, Hugo von Hohenlandenberg, 1524




Certains ont vu dans la disposition des instruments de musique des signes Kabbalistiques, et notamment les points de l'arbre Séphirotique dans la vielle à roue, mais je ne m'engagerai pas sur ce chemin scabreux. Plus bas, juste avant l'Enfer du jeu, un lapin géant transporte un cadavre pendu par les pieds au bout d'une lance en soufflant dans un cor, comme le ferait un chasseur avec un lapin, ironie du sort. Dernier élément de cette scène, l'image cocasse de la partition gravée sur les fesses du pauvre homme écrasé sous le luth. Des petits malins se sont amusés à retranscrire cette partition. Je me réjouis de vous faire écouter le résultat.
















Il y avait deux types de musique au moyen-âge. La musique sacrée, destinée à faire entendre la voie de Dieu, et la musique profane, celle des troubadours et ménestrels. La musique des ménestrels et de la danse étaient mal vues par l'église qui y voyait l'œuvre du Diable. Satan venait sur terre pour corrompre les âmes avec des musique merveilleuses et utilisait une musique infernale dans son royaume pour torturer les suppliciés. N'a-t'on pas utilisé de la musique dans le camp de Guantanamo à Cuba, récemment, pour torturer des prisonniers?





La musique du moyen-âge. Missa de Barcelona, XIVe siècle




L'Enfer du jeu








En-dessous se situe une scène que nous pourrions appeler l'Enfer du jeu. On y voit un groupe de damnés tourmentés par des démons. La scène est violente, on y voit un cœur transpercé, au bout d'une épée. Un damné a un couteau planté dans le dos. Un autre est à moitié décapité par une épée. Au premier plan, un démon à tête de rat plante son épée dans le corps d'un homme; il porte sur le dos une sorte d'assiette dans laquelle une main coupée est plantée par un couteau. La main du voleur ou du tricheur qui porte, avec deux doigts tendus comme pour une bénédiction macabre, un dé à jouer?Le jeu est symbolisé par les dés, une femme en porte un, démesuré, sur la tête, le plateau de jeu et les cartes. Bosch fustige ici les jeux de hasard. Le dé à jouer se traduit par aléa en latin qui veut aussi dire par extension, le jeu de hasard.





Andrea di Bartolo, dit Solario ( Milan, vers 1465 - 1524) La Crucifixion, 1503







Détail. Les soldats romains jouant la tunique aux dés



Le jeu est mal vu par l'église. Les soldats romains, après la crucifixion, ont joué la tunique du Christ aux dés, jeu qu'ils ont appris du Diable. La bible dit "tiré au sort". Mais au moyen-âge, tiré au sort veut forcément dire "aux dés". Prétendument inventés par le diable, ils sont liés à plusieurs péchés capitaux, tels que l'avarice, l'envie ou la colère. Les dés ne sont pas seulement des objets ludiques, ils sont également très fréquemment utilisés pour fixer un partage ou prendre une décision.

Le 3 avril 1369, le roi Charles V promulgue une ordonnance singulière, qui prétend interdire aux sujets de son royaume la pratique de tous les jeux. Les jeux de dés, de tables, le jeu de paume, les quilles, les palets, la soule et les billes sont explicitement désignés. De fait, tous les jeux "qui n’ont point d’utilité pour exercer nos dits sujets au maniement des armes" sont visés, les contrevenants s’exposant à l’importante amende de quarante sous.

Les dés étaient le jeu du moyen-âge. Les cartes à jouer sont d'apparition plus tardive. Même si on ne peut les dater, leur apparition a du se faire vers le milieu du XIVème en Europe. Et leur extension s'est faite avec l'avènement de l'imprimerie. Les cartes présentées sur le tableau sont dites du système français, pique, cœur, trèfle, carreau, qui était le système prédominant. Les tables, marelles ou mérelles, combinent hasard et stratégie. Après avoir disposé sur le tablier les pions (ou méreaux, d’où le terme de mérelle), le jeu consiste à les déplacer suivant les indications des dés afin de leur faire effectuer un parcours figuré par des traits puis, à partir du Xe siècle, par des flèches.






Livre de jeux Alphonse X de Castille entre 1251 et 1283






Livre de jeux Alphonse X de Castille entre 1251 et 1283



En 1424, un sermon de Bernardin de Sienne rappelle que le jeu est d’abord une offense à Dieu. Il est occasion de blasphèmes et, de ce fait, contraire au troisième commandement, mais il est aussi contraire au premier commandement car il transforme les joueurs en idolâtres; ainsi, il pousse au mépris de Dieu.



Le roi de l'Enfer







Autre scène. Le roi de l'Enfer. Personnifié par un monstrueux oiseau bleu, assis sur un trône, les deux pieds dans des jarres, portant une couronne faite d'un chaudron qui rappelle la tiare papale, il dévore un damné dont une nuée d'oiseaux noirs sort par les fesses. A son fondement, une bulle bleue d'ou sortent les damnés ingurgités, intacts pour plonger dans un trou fétide dans lequel un homme vomi et un autre défèque des pièces d'or. Argent et excréments. Bosch condamne ici l'argent, l'avarice. L'argent est une chose sale qui avilit l'homme. Cette représentation des damnés ingurgités puis régurgités par le fondement ou bien même par une deuxième bouche à la place de l'anus des démons est une représentation courante. En Enfer, les pécheurs sont très souvent mangés dans l'iconographie du moyen-âge.












Giovanni da Modena, l'Enfer, 1410. Basilique San Petronio, Bologna.







Ambrogiotto di Bondone dit Giotto, vers 1266-1337, fresques du Jugement Dernier du mur ouest, détail de l'Enfer, chapelle Scrovegni de Padoue, 1303-1306.







L'Enfer, illustration du manuscrit de St. Augustin. De civitate Dei libri XXII, 412-426.





L'Enfer du clergé.








La dernière scène est clairement une condamnation de certaines pratiques de l'église. Un homme nous regarde, désespéré, tentant de repousser une truie portant une coiffe de nonne qui l'assaille, semblant chercher à l'embrasser. Derrière lui, un homme en toge rose (le même rose que la toge du Christ du panneau de l'Eden), se protège la tête avec un parchemin portant un sceau, signe d'un document officiel. Il en tient un autre à la main. Le pauvre homme tourmenté a sur les cuisses un document qu'il est aisé de reconnaître. Il s'agit d'une indulgence.











Une indulgence




Selon la doctrine catholique, le péché est effacé par le sacrement du pardon (la confession). Mais ce sacrement n'enlève pas la peine temporelle due au péché, qui se traduit généralement par un temps de purgatoire si elle n'est pas d'abord purgée sur terre par des actes de foi et de charité (actes de réparation). Cette peine temporelle peut être atténuée voire effacée par l'indulgence. Les fidèles marchandent auprès du prêtre un acte de charité, souvent sonnant et trébuchant. Peu à peu un commerce démesuré s'installe. On monnaie également des dispenses à diverses obligations, les sommes ainsi récoltées finançant des édifices religieux ou permettant à certains prélats de mener grand train. Les indulgences sont dénoncées d'abord par John Wyclif (1320-1384) et Jan Hus (1369-1415), qui remettent en cause les abus. Martin Luther, le père du protestantisme, attaque, quant à lui, le principe même de la pratique. Après la Réforme, l'Eglise a changé les règles de délivrance des indulgences, mais ne les a pas abrogées. Aujourd'hui, l'Église catholique délivre encore des indulgences.

Bosch condamne lui aussi ce système. Il se moque du pauvre pécheur qui croit pouvoir se protéger de son châtiment en se couvrant la tête avec son indulgence. Il va même à comparer les prêtres qui s'adonnent à cette pratique à des porcs. Quel audace! Peu à peu, il semble se rapprocher des frères du Libre Esprit.




7 commentaires:

  1. Monsieur, j'ai bien aimé votre longue explication sur l'oeuvre de Bosch, mais je tombe sur un problème: il se trouve que le panneau de gauche du Jugement Dernier qui devrait se trouver à Vienne diffère très nettement de ce panneau tel qu'il est présenté dans d'autres reproduction de ce triptyque, et notamment celui de Wikipédia. Avez-vous une explication de ce désaccord - car je n'en trouve pas. Les panneaux ont la composition identique mais lequel est la paraphrase de l'autre? Bien à vous, Václav Jamek

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  2. Bonjour,

    Je suis un peu embarrassé, mais je ne comprends pas votre question. Peut-être qu'il y a confusion avec l'autre jugement dernier de Bosch qui se trouve à Bruges, au Musée Groeninge? Essayer de développer votre question. Merci de votre intérêt.

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  3. Non, le Jugement de Bruges est très différent. J'ai cherché, et ce qui est reproduit par vous est très certainement la copie du Jugement Dernier de Bosch réalisée par Lucas Cranach lors d'un séjour au Pays-Bas (à partir d'une version plus ancienne, affirment M. Schoute et Mme Verboomen). Cette oeuvre ne se trouve pas à Vienne mais à Berlin. Le Jugement de Vienne, que l'on reproduit le plus couramment, diffère sur bien des points, le volet de gauche plus que les autres mais les deux autres aussi. Il vous suffira de comparer ce qui se trouve sur wikipédia, par exemple, avec la version que vous donnez. En réalité, j'aime bien cette version de Cranach mais elle a mis la puce à l'oreille d'un ami, ce qui m'a obligé de fouiller. Je répète que je n'en ai pas moins aimé les explications que vous livrez aussi bien sur l'ensemble que sur les détails et sur le contexte. VJ

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  4. Vous avez raison, et votre ami a le regard aiguisé, vous le féliciterez. J'ai en effet par erreur présenté le tableau de Cranach en l'attribuant à Bosch. J'ai dans ma photothèque les deux versions. Comme ce tableau n'était pas le sujet de l'article, et avec l'importante somme d'images pour illustrer l'article qui était en ma possession, j'ai négligemment choisi le tableau de Cranach dont la qualité des images sur internet est nettement supérieure à celle du tableau de Bosch, sans m'attarder sur les détails (notamment les biches derrières Adam et Ève dans le panneau gauche du tableau de Cranach qui sont absentes du tableau de Bosch). Mea culpa, mea culpa, mea maxima culpa. Bon, ça ne change pas grand chose aux propos de l'article, mais ça n'est vraiment pas sérieux. Je corrigerai sûrement cela dans l'avenir. En tout cas bravo de l'avoir remarqué et merci de me l'avoir signalé. J'avoue que ne comprenais pas le sens de votre premier message, ne connaissant pas l'existence du tableau de Cranach. Merci Vàclav pour vos recherches et pour cet échange enrichissant malheureusement bien rare sur mon blog. Au plaisir de vous relire. Patrice

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  5. Je reviens vers vous. Je viens de voir qui vous étiez. je suis très impressionné et ravi de savoir qu'un homme tel que vous s’intéresse à mon blog. je me sens du coup tout petit. Amitié. Patrice

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    1. Il y a d'autres différences intéressantes dans la version de Cranach: la figure penchée de Dieu, par exemple, dans la Présentation d'Eve, qui se tient droit chez Bosch, l'archange qui chasse Adam et Eve du Paradis ou la chevelure bouclée d'Adam (doté, d'ailleurs, d'un postérieur bien plus séduisant dans la scène du péché originel, ce qui a fait croire cet ami dont je parle qu'il s'agissait d'une paraphrase ironique)... Je suis toujours un peu surpris que l'on se souvienne encore de mon existence littéraire, qui s'est manifestée, en français, il y a des lustres. En vérité, je considère votre blog comme l'un des meilleurs pour ce qui est de la culture homosexuelle, y compris la part érotique: il ne faut pas, en effet, en occulter aucun aspect, élevé ou trivial, la montrer, surtout, comme un ensemble vivant. Je suis donc tout à fait d'accord avec la manière que vous avez de le conduire; vous m'avez fait découvrir beaucoup de choses et compléter mon savoir. Je vous en remercie. Václav

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  6. Bon j'avoue que je ne vous ai pas lu, mais je vous connais et j'ai lu des choses élogieuses vous concernant. Je me dois donc maintenant de vous lire. Quel ouvrage me conseilleriez- vous pour commencer? (Traité des courtes merveilles? Il me semble intéressant et proche de moi d'après ce que j'en ai lu) Pour le reste du texte,je ne sais quoi vous répondre. Je vous remercie de ce très gentil message. Au plaisir de vous réjouir, vous intéresser, vous étonner. Amicalement

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