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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 11 juin 2016




Roger Peyrefitte




Les Amitiés particulières




Les Amitiés particulières est un roman écrit en 1943 par Roger Peyrefitte, paru chez Jean Vigneau en 1944, probablement son œuvre la plus connue aujourd'hui, pour laquelle il a remporté le prix Renaudot l'année suivante en raison de la guerre. Largement autobiographique, le roman traite d'une relation amoureuse entre deux garçons dans un pensionnat catholique et montre comment la volonté d'un prêtre pour protéger un des jeunes garçons des « amitiés particulières » arrive à détruire les garçons et leur relation.



Illustrations de Gaston Goor








Georges de Sarre, imbu de sa particule et de son apparence, entre en 4e dans un collège jésuite du Languedoc. La moitié de l’énergie des Pères est consacrée à instruire, l’autre moitié à faire une chasse implacable aux « amitiés particulières ». L’obsession des Pères pour la pédérastie va de pair, bien entendu, avec celle des enfants, dont une bonne partie sont fascinés par l’interdit, au point qu’ils ne peuvent pas vivre une amitié innocemment, et que toute amitié a priori « innocente » est inexorablement poussée sur le registre homoérotique, par la suspicion pathologique des Pères !

Georges s’attache bien vite à Lucien Rouvère, son voisin de chambrée (« Sa piété était gaie », p. 23) ce qui entraîne une jalousie pour André Ferron, ami de sang de Lucien, comme le lui révèle, croyant bien faire, Marc de Blajan, ado aristo hétéro, qui utilise le mot « prosélytisme » (p. 28). Plus ou moins de sang froid, Georges dénonce et fait exclure André, mais sans bénéfice, puisque Lucien tombe dans une crise mystique, et que de son côté, Georges s’amourache d’Alexandre, son cadet de la division des 5e. 

La folie des Pères offre aux ados l’occasion de tester leur ferveur, puisque ceux-ci font tout pour empêcher les relations inter-divisions. Georges lie un commerce fort chaste avec Alexandre. Les deux garçons font le pacte du sang et s’entraînent vers l’excellence scolaire. Un nouveau surveillant, le Père de Trennes, se révèle pédéraste, et fait peser de trop près un désir pollué par son pouvoir sur Georges et Lucien, dont il a deviné les secrets. Malgré tous leurs soins à se dissimuler, Georges et Alexandre finissent par se faire pincer par le Père Lauzon, confesseur de Georges, qui, par son implacable acharnement à empêcher cette passion adolescente, engendrera un drame. (Résumé de Lionel Labosse)
























































































































































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