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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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dimanche 3 avril 2016




Liu Bolin (劉勃麟), 1973. Chine



De l'art du mimétisme




Liu Bolin est un caméléon. Il se fond dans les environnements devant lesquels il se fait photographier. Son œuvre dépasse le ludique, elle est sociale et politique. Son art tient tout à la fois de la performance, du Body Painting et de la photographie. Il va bien au-delà du jeu, de la parodie ou de la facétie. L’étrange attire le regard et oblige à scruter ses grandes photos, à s’arrêter sur le sens de son projet : une réflexion sur l’individu dans son rapport au collectif. En effet, l’artiste est un inquiet et un vigilant face aux aliénations imposées par nos sociétés.

« Chacun choisit sa propre voie et son mode de connexion vers le monde extérieur. J’ai décidé de me fondre dans l’environnement. Certains diront que je disparais dans le paysage ; je dirais pour ma part que c’est l’environnement qui s’empare de moi et je ne peux pas choisir d’être actif ou passif. »

Cette posture qui fait l’objet d’une vaste série « Hiding in the city » s’est progressivement déplacée des villes chinoises à celles de l’Occident. À l’origine, se trouve le traumatisme de la destruction de son atelier de Pékin, en 2006, dans le cadre du remodelage en vue des JO par destruction de nombreux vieux quartiers. Dans un sentiment d’impuissance et de dépression, il a voulu disparaître ; aussi se fit-il peindre la tête dans son toit détruit et le corps dans les gravas. De cet instant, est né son concept artistique de disparition de l’individu, qui, de personnel, est devenu une charge contre les pouvoirs. (texte: voir et dire.net)
















































































































































































































Performance de Liu Bolin à Paris












2 commentaires:

  1. C'est à la fois très impressionant techniquement et très triste. Il faut dire que vivre dans un immense pays communiste comme la Chine ne doit pas être facile pour l'expression d'un artiste. La dénonciation du consumérisme et de la disparition de l'individu me fait pense au travail de Wharol.
    Panama

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  2. Tout à fait, et c'est en cela que son travail se rapproche de celui d'Ai Weiwei.

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