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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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samedi 3 mars 2012

Bruce LaBruce






Cinéaste, scénariste, réalisateur, photographe, écrivain, éditeur et artiste basé à Toronto, né Justin Stewart à Southampton, en Ontario, au Canada en 1964, LaBruce a connu une enfance «idyllique» et «isolée», selon ses dires. Sa carrière dans le "queercore" a commencé en début de la vingtaine, dans les années 80, quand il est devenu rédacteur en chef et producteur du fanzine homo-punk, JD (1985-1991) avec la dessinatrice et réalisatrice G.B. Jones, et qu'il a commencé à réaliser des films super 8.





Richard Kern, Bruce La Bruce with Hands on his Hips, 1994


Il est devenu l'un des membres les plus controversés et les plus influents du mouvement "queercore" ou "homocore", mouvement extrême où l'expression artistique homosexuelle est vue comme un de type guérilla.

Il impose une vision pornographique et provocante de l'homosexualité, contre les représentations consensuelles.

Dans les années 1980 et 1990, il refait surface en tant que producteur, réalisateur, scénariste et acteur de plusieurs films super-huit comme Boy/Girl, I Know What It's Like to Be Dead, Bruce and Pepper Wayne Gacy's Home Movies, and Slam!








Il réalise son premier long-métrage en 1991, No Skin Off My Ass, par G.B. Jones, dans lequel il incarne un coiffeur efféminé amoureux d'un jeune skinhead.Le film est rapidement devenu un favori dans le circuit du cinéma indépendant et un succès culte. Il se met en scène dans son film suivant, Super 8 1/2, comme cinéaste empli de rêves de gloire malgré sa carrière pornographique.












































On retrouve cette autoglorification ironique, mâtinée de mythomanie, dans Hustler White (1996). Ce film, réalisé avec le photographe Rick Castro, le montre sous les traits de Jürgen Anger (hommage à Kenneth Anger), un cinéaste qui tombe amoureux d'un prostitué de Los Angeles joué par Tony Ward.

Le film doit sortir en salles en France, mais il est d'abord censuré avant que le ministre de la Culture d'alors, Jack Lang, le « désixe ». Le film contient en effet de nombreuses scènes de sexualités hors-norme (entre autres du BDSM joué par Ron Athey). Hustler White reçoit d'ailleurs le grand prix du Festival international de films trash.

En 1999, LaBruce fait une transition faible mais significative du film indépendant "queercore" aux films pornographiques, en dirigeant Skin Flick (2000), pour les productions Cazzo. LaBruce a également travaillé récemment en tant que photographe et chroniqueur pour des magazines comme Honcho, Inches, et Index Magazine.


Dans The Raspberry Reich(hardcore version: “The Revolution Is My Boyfriend”), en 2004, avec un humour iconoclaste, il met en scène des terroristes sexuels qui se révoltent contre l'hétérocentrisme. Après sa première au festival de Sundance puis à celui de Berlin, The Raspberry Reich a été joué dans plus de 150 festivals internationaux comme celui d'Istanbul, de Guadalajara, et de Rio de Janeiro.





The Raspberry Reich









Puis vient un film indépendant "Otto; or Up with Dead People" (2008), également présenté au festival de Sundace et à Berlin.
























































Bruce LaBruce a aussi travaillé comme photographe pour des magazines pornographiques, et comme chroniqueur et critique de musique pour les magazines Toronto's Eye Magazine et Exclaim. Il a écrit deux livres sur son activité de pornographe The Reluctant Pornographer(1997)et Ride Queer, Ride (1998).

Dans une interview, LaBruce explique pourquoi il a intitulé ses mémoires The Reluctant Pornographer:

"Je pense que vous seriez fou de ne pas être réticent au fait de travailler dans la pornographie. C'est un monde très étrange et dur qui attire beaucoup de gens intéressants, mais parfois fous et paniqués. J'ai choisi de travailler dans la pornographie parce que c'est un des rares endroits où les homosexuels peuvent s'exprimer librement et radicalement, sans crainte de censure."








En tant que fondateur du mouvement "queercore", LaBruce a joué un rôle dans la réaffirmation et la célébration du statut d'outsider des homosexuels. Ses films montrent des mondes habités par des marginaux comme les prostitués de rue, les stars du porno, les skinheads, les drag queens, les sadiques, les masochistes, et autres fétichistes qui présentent une sexualité atypique.








LaBruce estime que ces personnages sont en danger de disparaître dans ce nouveau siècle conformiste. En ce qui concerne le mouvement qu'il a contribué à fonder, LaBruce a déclaré dans une interview au magazine Oasis:

"Je pense que la culture gay est plus bourgeoise que jamais parce que maintenant elle a été identifié comme un groupe démographique pouvant être exploité économiquement par les entreprises, elle représente un avantage pour ceux qui peuvent capitaliser sur sa marchandisation et la rendre aussi inoffensive et non menaçante que possible afin de la commercialiser. "Queercore" a été et demeure probablement une forme de rébellion contre ce processus."








Son dernier film "L.A. Zombie" (2010) avec François Sagat, essayant de surfer sur le succès de son précèdent film "Otto; or up with died people", en reprenant le thème du zombie dans un film pornographique, n'eut pas le même engouement public ni critique au USA.

































No Skin Of My Ass




































































Hustler White, 1996. Bruce La Bruce & Rick Castro




Hustler White raconte l'histoire d'un prostitué de Santa Monica Boulevard (Tony Ward) qui est poursuivi par un écrivain follement amoureux (LaBruce).

Le film entremêle les traitements parodiques de Billy Wilder dans son film Sunset Boulevard (1950) et celui de Robert Aldrich Whatever Happened to Baby Jane? (1962) avec des représentations graphiques hardcore de sexe underground. La scène la plus célèbre dans le film dépeint un homme se faisant pénétré par le moignon de jambe d'un amputé.










































































































L.A. Zombie. 2100, avec François Sagat.




Un étrange zombie de couleur bleuté émerge de l'océan pacifique avant d'être recueilli par un surfeur. Tous deux sont victimes d'un grave accident qui laisse le surfeur pour mort au milieu de la route. Mais le zombie va trouver un moyen de ramener le jeune homme à la vie. Immergée dans la Cité des Anges, la créature va dès lors se confondre avec un sans domicile fixe schizophrène et, tel un sauveur de l'ombre, se mettre en quête de nouveaux morts à ressusciter...























































































(Source: Wikipédia, site officiel Bruce Labruce, Michael G. Cornelius sur GLBTQ.com)

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