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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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vendredi 25 février 2011

Retour sur...Robert Mapplethorpe






Untitled (Layers of Underwear), 1970





Beer Can, 1972





Self Portrait, 1971





Red Bag, 1971





Fetishes, 1971





Black Bag, 1971


Luchino Visconti - Mort à Venise



" Celui dont les yeux ont vu la Beauté / A la mort dès lors est prédestiné " August von Platen (1796 - 1835)




Luchino Visconti, 1936.




Descendant d'une vieille famille de Lombardie, le comte Luchino Visconti naît à Milan le 2 novembre 1906 et s'intéresse très tôt au théâtre et à l'opéra, au point d'envisager une carrière de musicien. Sa rencontre à Paris avec Jean Renoir le familiarise avec les techniques et les possibilités qu'offre le cinéma à ses exigences d'esthète et à son goût prononcé pour l'art. Sympathisant communiste, il s'engage dans la résistance, est arrêté par la gestapo et échappera de peu au peloton d'exécution. Après la guerre, il réalise un documentaire de propagande communiste Jour de colère, puis revient au théâtre et met en scène des oeuvres de Cocteau et de Sartre. Ce n'est que dans les années 50 qu'il renoue avec la caméra et tourne avec Alida Valli son premier chef-d'oeuvre Senso. Entre deux tournages, il travaille pour la Scala de Milan et met en scène des Opéras chantés par les plus grandes voix de l'époque, dont celle de La Callas.

Au cinéma, il s'imposera avec des films comme Rocco et ses frères ( 1960 ), Le Guépard ( 1962 ), Sandra ( 1965 ), Les Damnés ( 1969 ), tous couronnés par de nombreux prix. Après Mort à Venise en 1971, il tournera encore Le Crépuscule des dieux ( 1972 ), une biographie de Louis II de Bavière avec Helmut Berger et Romy Schneider et Violence et passion ( 1974 ) avec Burt Lancaster et Silvana Mangano. Il s'éteint à Rome le 17 mars 1976.




Mort à Venise (1971).



Scénario : Luchino Visconti et Nicola Badalucco, d'après le roman de Thomas Mann

Avec : Dirk Bogarde (Gustav von Aschenbach), Silvana Mangano (la mère de Tadzio), Björn Andressen (Tadzio), Marisa Berenson (Frau von Aschenbach).

Le film a obtenu le prix du festival à Cannes en 1971.








Le scénario est tiré d'un court roman de Thomas Mann, La Mort à Venise, paru en 1913. Visconti avait envisagé à plusieurs reprises son adaptation, mais en repoussait le projet en estimant qu'il exigeait une certaine maturité. Le scénario a été écrit par Visconti lui-même, en collaboration avec Nicola Badalucco, et avec l'encouragement et l'aide de la famille de Thomas Mann. Il concentre le roman autour de la relation entre Aschenbach et Tadzio (en éliminant notamment les chapitres antérieurs à Venise), et modifie la profession du héros qui, d'écrivain dans le roman, devient musicien dans le film.








Juste avant la première guerre mondiale, un musicien allemand, Gustav von Aschenbach, se rend à Venise. En villégiature à l'hôtel des Bains, il y croise un jeune adolescent polonais, Tadzio, dont la beauté le fascine immédiatement. Leur relation demeure distante, uniquement réglée par le jeu des regards échangés. Mais la beauté de Tadzio trouble le musicien, qui voit peu à peu ses certitudes morales et esthétiques, et son existence toute entière, remises en question par le désir qu'il ressent. Il tente de fuir ce désir en quittant Venise, mais un événement fortuit lui sert de prétexte pour revenir à son hôtel. Il demeure à Venise, malgré l'épidémie de choléra qui y sévit. Il s'abandonne à la contemplation du jeune homme, tente de nier sa vieillesse et d'oublier la fièvre. Il meurt sur la plage presque désertée de l'hôtel, le regard tourné vers Tadzio.








Visconti rencontra Thomas Mann en 1951. L’écrivain allemand lui expliqua que "La Mort à Venise" était la fidèle transcription de souvenirs personnels : "Rien n’est inventé, lui dit-il, le voyageur dans le cimetière de Munich, le sombre bateau pour venir de l’Ile de Pola, le vieux dandy, le gondolier suspect, Tadzio et sa famille, le départ manqué à cause des bagages égarés, le choléra, l’employé du bureau de voyages qui avoua la vérité, le saltimbanque, méchant, que sais-je… Tout était vrai... L’histoire est essentiellement une histoire de mort, mort considérée comme une force de séduction et d’immortalité, une histoire sur le désir de la mort. Cependant le problème qui m’intéressait surtout était celui de l’ambiguïté de l’artiste, la tragédie de la maîtrise de son Art. La passion comme désordre et dégradation était le vrai sujet de ma fiction. Ce que je voulais raconter à l’origine n’avait rien d’homosexuel ; c’était l’histoire du dernier amour de Goethe à soixante dix ans, pour une jeune fille de Marienbad : Une histoire méchante, belle, grotesque, dérangeante qui est devenue "La Mort à Venise". A cela s’est ajoutée l’expérience de ce voyage lyrique et personnel qui m’a décidé à pousser les. choses à l’extrême en introduisant le thème de l’amour interdit. Le fait érotique est ici une aventure anti-bourgeoise, à la fois sensuelle et spirituelle. Stefan George a dit que dans "La Mort à Venise" tout ce qu’il y de plus haut est abaissé à devenir décadent et il a raison".






































"Nous ne réalisons la chute du sable que lorsqu’elle touche à sa fin. Et jusqu’alors il paraît vain d’y réfléchir. C’est au dernier instant, lorsqu’il n’est plus temps que naît en nous l’envie de méditer".







A lire: l'article d'Olivier Bombarda sur Arte.TV



Mort à Venise - bande annonce [1971]










Mort à Venise - scène finale [1971]









A la recherche de Tadzio (documentaire). Luchino Visconti




Visconti fit un casting extrêmement long dans de nombreuses villes d'Europe centrale et du nord à la recherche du Tadzio idéal. il faillit renoncer, jusqu'à ce qu'il trouve à Stockholm, Björn Andresen, la figure idéale de la beauté inaccessible.









Gustave Mahler- symphony no.5 (IV) - Adagietto.Dirigé par Herbert von Karajan










Quiconque a de ses yeux contemplé la beauté

est déjà livré à la mort,

n'est plus bon à servir sur terre,

et cependant il frémira devant la mort,

quiconque a de ses yeux contemplé la beauté.



A jamais durera pour lui le mal d'aimer,

car seul un insensé peut espérer sur terre

ressentir un tel amour et le satisfaire.

Celui que transperça la flèche de beauté,

à jamais durera pour lui le mal d'aimer!



Hélas, que ne peut-il tarir comme une source,

humer dans chaque souffle aérien un poison,

respirer la mort dans chaque pétale de fleur!

Quiconque a de ses yeux contemplé la beauté,

hélas, que ne peut-il tarir comme une source!


August von Platen (1796 - 1835).




(«von Platen fut historiquement le premier grand poète homosexuel au sens moderne, dont on ne saurait édulcorer la personne et l'oeuvre», note Dominique Le Buhan et Eryck de Rubercy dans leur introduction aux Sonnets d'Amour et Sonnet Vénitiens paru chez Orphée/La Différence).

jeudi 24 février 2011

Warwick Beecham (1947, Australie)




The Pink Towel





Summer Dalliance





Dozing





Steadying the Boat





Flag Race Boys





LA BRAGUETTE




La renaissance: l'age d'or de la braguette.



voir article précédent sur ce blog



Au milieu du XVe siècle, alors que la guerre de Cent Ans est un souvenir, la robe n’est plus guère portée que par les hommes de justice et d’Eglise (comme aujourd’hui), et les seniors. Les chausses moulent jusqu’au haut des cuisses tandis que le pourpoint raccourcit. Tellement qu’en 1467, le chroniqueur Mathieu de Coucy s’indigne de ces «hommes vestus plus court qu’ils n’eurent oncques fait. Tellement que l’on voit la façon de leurs culs et de leurs génitoires». Pour la bienséance, ces dernières sont bientôt couvertes d’une poche amovible en forme de triangle : la braye, cousine étymologique des braies, ancêtre de la brayette ou… braguette. L’italien se souvient de cette origine : elle se dit brachetta, du bas latin braca, poche. Cet artefact est-il emprunté au monde paysan ou aux coquilles en métal ou cuir qui protégeaient les hommes d’armes ? Toujours est-il que cette poche s’exhibera de façon triomphale à l’entrejambe du haut-de-chausses, cette vaste culotte très mode au XVIe siècle. La Renaissance sera l’âge d’or de la braguette.

Extrait de l'article de Corinne Bensimon: "Braguettes, l’empire du mâle" pour Libération.fr





Jakob Seisenegger. L’empereur Charles Quint avec un molosse, 1532







Vittore Carpaccio. Jeune cavalier dans un paysage, 1510







George Pencz. Portrait d'un jeune homme assis, 1544







Pieter Brueghel Le Vieux. Le pays de cocagne, 1567







Giuseppe Arcimboldo. L'empereur Maximilien II de Habsbourg (1527-1596), sa femme Marie, ses trois enfants Anne, Rodolphe et Ernest, vers 1563







Giovanni Battista Moroni. Portrait d'un tailleur, 1565-68







Giovanni Battista Moroni. Portrait d' Antonio Navagero, 1565







Pieter Brueghel I, le Vieux - L'Eté. 1568







Agnolo Bronzino - portrait de guidobaldo II della rovere, 1531-1532







A lire sur le sujet: "Braguettes : une histoire du vêtement et des moeurs." Colette Gouvion et Khadiga Aglan. Editions Rouergue.









Extrait du livre (première page):


Paris, 1467. Indigné, messire Mathieu de Coucy, bon bourgeois et chroniqueur de son époque, regagne son domicile. Tandis qu'il descend la montagne Sainte-Geneviève, fief de la Sorbonne et de ses étudiants, il croise plusieurs passants, et pas seulement des jeunes hommes, qui ne portent plus la robe ou la longue tunique, vêtement de pudeur et de dignité ni même les braies du petit peuple et des paysans. Ils arborent des pourpoints courts surmontant des hauts-de-chausses moulant si étroitement le bas du corps que l'on peut voir, comme il l'écrit d'une plume courroucée : «des hommes vestus plus court qu'ils n'eurent oncques fait. Tellement que l'on voit la façon de leurs culs et de leurs génitoires».

Plume en main, cependant, il réfléchit et s'avise que si son courroux a toute raison d'être, il n'a pas lieu d'être surpris de l'entorse à la vertu qu'il vient de constater. Les sociétés passent par heurs et malheurs. À chaque fois qu'elles entrent dans une ère de paix, les moeurs se relâchent, accompagnées par un grand appétit de jouissance. La lecture des chroniques de ses prédécesseurs lui a appris, par exemple, qu'au siècle précédent, sous Charles VI - qui n'a pas encore vingt ans- durant une accalmie de la guerre de Cent Ans, la cour du roi menait joyeuse vie, s'ébaudissant le soir en bals costumés où les hommes portaient des robes «déguisées».

Pendant ce temps, les bourgeois s'enrichissaient et Paris vivait un tel âge d'or commercial et intellectuel qu'elle était surnommée «la Nouvelle Athènes» de l'Occident. Quant aux étudiants, ils s'affranchissaient des vieux dogmes et découvraient avec volupté les écrivains de l'Antiquité, prenaient la nature comme objet d'études et s'exerçaient au plein exercice de la critique objective. À moeurs plus légères, mode plus libre. L'extravagance s'affichait alors au bout des souliers à la poulaine, dont la pointe était si longue qu'elle pouvait, soutenue parfois par des baleines, atteindre plus de 60 cm.

Mais, surtout, l'inconvenance prenait droit de cité avec les chausses. Jusqu'alors, sous la robe, les jambes masculines étaient protégées par des bandes molletières. Mais voilà que cette robe qui engloutissait les formes est remplacée par un long pourpoint, les molletières par des bas, les chausses, montant jusqu'aux cuisses, soulignant la finesse de la jambe : le goût était à la silhouette longiligne. Ces chausses exigeaient de bons artisans : pour qu'elles adhérent parfaitement à la jambe, sans plisser disgracieusement, ces façonniers devaient les tailler clans le biais.






vendredi 18 février 2011

Richard Avedon



Andy Warhol Factory

mardi 15 février 2011

Les Amants d’Antinoopolis





Les Amants d’Antinoopolis (130 à 140 apr. JC). Artiste inconnu. Le Caire, Egypte, Musée égyptien.


Double portrait funéraire trouvé à Antinoé (où Antinoopolis) probablement par Albert Jean Gayet, qui mis au jour de nombreux portraits peints dans la région de 1896 à 1911. Il a été exposé à l'Exposition Universelle de 1900 à Paris.

Référencé comme « le Tondo des Frères », mais certains chercheurs pensent maintenant que les deux hommes représentés étaient amants, car ils sont trop différents physiquement. Mais encore plus significatives sont les petites images des dieux gréco-égyptienne placées au-dessus de leurs épaules. Le vieil homme est gardé par Hermanubis, un dieu des enfers adoré dans la ville voisine d'Hermopolis, le plus jeune est gardé par une divinité d'abord identifié comme Harpocrate, mais à présent considéré comme Osiris Antinoüs, le dieu patron d’Antinoopolis.
Aimé-Jules Dalou. Sculpteur (1838-1902. France)






La Fraternité des Peuples, 1883 (Hotel de ville de Paris) (photo: Jason Whittaker)





Le gisant de Victor Noir (Yvan Salmon). 1891 (cimetière du Père-Lachaise. Paris)


Yvan Salmon, dit Victor Noir, né le 27 juillet 1848 à Attigny (Vosges) et assassiné à Paris par Pierre Bonaparte, cousin impulsif de Napoléon IIIle 10 janvier 1870, est un journaliste français dont l’assassinat à l'âge de 21 ans suscita une forte indignation populaire et renforça l’hostilité envers le Second Empire.















Suivant la technique courante à l'époque, Dalou modelait d'abord la figure nue avant de l'habiller, dotant en l'occurrence son œuvre d'une virilité évidente. Ce réalisme anatomique entraîne certaines personnes superstitieuses à toucher le gisant depuis des années, d'où une oxydation disparue de la patine et une érosion du bronze sur le relief du visage, l'impact de balle, la partie virile et les chaussures, que présente la statue de nos jours. Un folklore veut en effet que les femmes en mal d'enfants touchent le gisant afin d'être rendues fertiles. C'est surtout par cette tradition, toujours en vogue, qu’est connue la sépulture de Victor Noir.

dimanche 13 février 2011

Retour sur... Herbert List



George Dyer photographié dans l'atelier de Francis Bacon par John Deakin
Albert Edelfelt (1854-1905. Finlande)










Gonzalo Orquin (1982 - Espagne)


site



sin titulo, 2005





Icaro, 2005





Scena di riposo pomeridiano, 2007





Nu à la fenêtre, 2009





Figura, 2009


vendredi 11 février 2011

Derek Jarman (1942-1994. Angleterre)







Michael Derek Elworthy Jarman naît le 31 janvier 1942, à Northwood dans la région du Middlesex, en Angleterre. Dans les années soixante, Derek étudie la peinture à la Slade School of Fine Arts puis décroche ses premiers contrats comme décorateur pour plusieurs opéras du Royal Ballet.

En 1970, Derek Jarman travaille sur les décors du film «Les diables» pour Ken Russell et collabore aussi à la production. Fasciné par les techniques cinématographiques, il participe au montage financier du «Messie sauvage» (1972) toujours de Russell. Parallèlement, Derek se fait la main en réalisant des courts métrages, des films publicitaires, des clips en super-huit et des vidéos.

En 1976, il coréalise, avec Paul Humfress, «Sebastiane», une œuvre sulfureuse qui fantasme sur la vie supposée de Saint-Sébastien, en mélangeant d’une façon très iconoclaste la religion à la sexualité. Le film fait scandale mais apparaît comme un véritable hymne au corps masculin et devient très vite une oeuvre culte pour la «gay community».





En 1977, il récidive en solo avec «Jubilé» avec Ian Charleson, un étrange voyage entre le sexe et la drogue sur une musique punk-rock. Deux ans plus tard, il revisite très librement «The tempest», la pièce de William Shakespeare.

Au cours des quinze années suivantes, le travail de Derek Jarman est sans compromis et illustre parfaitement le mouvement homosexuel, alors en pleine affirmation. Parmi ses réalisations les plus marquantes, nous pouvons citer: «Caravaggio» (1986) avec Dexter Fletcher, biographie anti-conventionnelle et hallucinée du célèbre artiste italien; «The last of England» (1987) avec Nigel Terry, un poème beau et déroutant, portrait pessimiste de l’Angleterre et «War Requiem» (1988) avec Laurence Olivier, un réquisitoire contre la guerre. Ses films présentés dans des festivals récoltent de nombreux prix.


En 1986, il apprend sa séropositivité. Il se retire dans une petite maison de pêcheur, dans le Kent et se consacre au jardinage lorsque qu’il ne tourne pas. En 1987, il participe à l’œuvre collective «Aria», aux côtés de réalisateurs aussi prestigieux que Jean-Luc Godard, Bruce Beresford et Robert Altman.


Derek Jarman par Steve Pyke



Dans les années quatre-vingt-dix, Derek Jarman dépeint toujours avec provocation la société anglaise, à travers sa préoccupation récurrente du fait homosexuel. Dans «The garden» (1990) il s’attaque de nouveau au christianisme en faisant une relecture très personnelle de la Passion du Christ au travers d’un couple d’homosexuels. Dans «Edward II» (1991) il relate les amours du roi et de son favori contrariées par la reine Isabelle, incarnée par Tilda Swinton, son amie et actrice fétiche. «Wittgenstein» (1992), est une biographie érotique du philosophe autrichien mort à Cambridge. Enfin il fait avec «Blue» (1993) son autoportrait face au SIDA et à sa mort annoncée. Tilda Swinton lui donne la réplique

En 1994, Jarman presque aveugle, trouve la force de monter son dernier film «Glitterburg» (1994), un documentaire d’une heure, d’images inédites de sa vie et des ses tournages. Très affaibli par des complications liées à sa maladie, Derek Jarman décède le 19 février 1994, à Londres. Le 2 mars, il est enterré au pied d’un vieil if, dans le cimetière de Old Romney dans le Kent. Il est désormais considéré comme l’un des grands cinéastes britanniques du vingtième siècle.

Biographie: Philippe PELLETIER




Derek Jarman - Sebastiane - 1976




Le film est en latin sous-titré en anglais





Voir le film en intégralité ici