Gaston Goor (1902-1977. France)

Gaston Goor est un peintre, illustrateur et sculpteur français dont l’œuvre, très orientée sur des thèmes pédérastiques ou homosexuels, est restée relativement confidentielle malgré son grand talent.

Gaston Goor étudie à l’École des Beaux-Arts de Nancy et s’installe à Paris en 1925. Il y rencontre André Gide, qui lui commande ses premières illustrations de livres. Vers 1930, il travaille dans la décoration d’intérieur avec la maison Jansen et réalise des fresques à l’usine Lip.

Il illustre de nombreux ouvrages dans des éditions de luxe, L'étoile du soir d’Henry de Montherlant, Les contes de Boccace, les œuvres de Restif de la Bretonne, La religieuse de Diderot, etc.

À partir du milieu des années trente, il se retire à la campagne, et jusqu’en 1960 il entretient une relation forte avec l’écrivain et galeriste Renaud Icard, un ancien ami de Gide. À sa mort, il sera inhumé dans le cimetière d’Hyères.

Gaston Goor était un ami de Roger Peyrefitte, pour lequel il a réalisé des tableaux et des portes peintes dans son appartement parisien.

Socrates et ses Disciples 1925

Illustration pour Mon Page de Renaud Icard, 1918

Scène grecque, 1926

Scène mythologique

Gravure pour Le Libertin de Delft

Garçon avec un livre, 1921




L'Éphèbe de Pergame

Pastels originaux dans leur coffret peint et sculpté, exécutés de MCMLV à MCMLXVI (1955 à 1966).

Exceptionnelle série de tableaux exécutés par le peintre et sculpteur Gaston GOOR, à la demande de l'écrivain Roger PEYREFITTE, composée de 89 PASTELS ORIGINAUX sur fond noir ( cartons de 32 x 24,6 cm, verso peint à la main en rouge brique) avec utilisation de l'or et du blanc.

Il s'agit d'une série de 89 scènes érotiques homosexuelles illustrant les aventures de "L'Éphèbe de Pergame", composant les 3 chapitres LXXXV-LXXXVI-LXXXVII du SATYRICON de Pétrone.


Cette ensemble est contenu dans dans coffre en bois d'environ 38 cm x 30 cm x 36 cm, sculpté et peint en couleurs et or. Chaque face du coffre présente une scène érotique avec 2 personnages en couleurs sur fond noir. Intérieur peint en rouge brique, avec un large signet en velours rouge peint, sur le recto, en blanc, de l'indication suivante: "PETRONIVS / SATIRICON / PERGAMI / EPHEBVS / CAP / LXXXV / LXXXVI / LXXXVII / GOOR / INV. DEL. / SCVLPSQVE / MCMLV / MCMLXVI /; et, sur le verso, en couleurs, de 2 figures.

Le banquet de Trimalcion. Peinture de Gaston Goor 1970 (porte de l'appartemment de Roger Peyrefitte)



Le "Mousa Paidike"

Le "Mousa Paidike" (" The Boyish Muse ") est une anthologie d'épigrammes amoureuses et érotiques constituée par le poète Straton de Sardis, cité de Lydie. Ce recueil constitue le XIIe Livre de l'Anthologie Grecque, dite palatine. Contemporain de l'empereur Hadrien, Straton est mentionné par Diogène Laerce, au début du IIIe siècle après J.-C.

Traitant d'un sujet tabou entre tous, le " Mousa Paidike " ne fut connu, au fil des siècles, que par des versions édulcorées ou des copies circulant clandestinement. Au milieu du XXe le texte parut enfin, traduit en latin, dans des éditions non mises dans le commerce. La première traduction complète en anglais des poèmes de Straton fut publiée en 2001 par l'Université de Princeton sous le titre " Puerilities ".

En langue française, c'est Roger Peyrefitte qui apporta sa version de ces poèmes -" qui sont ce que la langue grecque a produit de plus hardi "-, publiée sous le titre " La Muse garçonnière " (Flammarion, 1973), " première traduction faite directement sur l'original ", précise-t-il.

Ensemble de 15 pastels originaux (32 x 24,6cm) dessinés par Gaston GOOR, sur fond noir avec utilisation de l'or et du blanc.(ca 1940-49)