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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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vendredi 29 janvier 2010

Suzanne Valadon (1865-1938)


Fille naturelle d’une blanchisseuse, Suzanne Valadon devint acrobate de cirque à quinze ans (1880), jusqu’à ce qu’une chute mette fin prématurément à cette activité.

Dans le quartier de Montmartre où elle était établie avec sa mère, puis son fils naturel, le futur peintre Maurice Utrillo qu'elle eut à l'âge de 18 ans, elle eut la possibilité de s’initier à l’art.

Son genre de beauté attira le regard des artistes et elle devint leur modèle, les observant en posant et apprenant ainsi leurs techniques. Elle fut le modèle de Henri de Toulouse-Lautrec, Edgar Degas, Pierre-Auguste Renoir et Pierre Puvis de Chavannes, nouant des relations avec certains.

Habituée des bars « mal famés » de Montmartre où la bourgeoisie parisienne venait « s’encanailler », Toulouse-Lautrec durant cette période fit d’elle un portrait célèbre, intitulé La Buveuse.

Portrait de Suzanne Valadon par Henri de Toulouse-Lautrec 1888



Degas remarqua les lignes vives de ses dessins et peintures et encouragea ses efforts. Elle connut de son vivant le succès et réussit à se mettre à l’abri des difficultés financières de sa jeunesse, pourvoyant aux besoins de son fils, appelé à sa naissance Maurice Valadon, et qui ne prit que plus tard le nom de famille de son père présumé : Utrillo. (D'aucuns prétendent que le père biologique de Maurice Utrillo est Toulouse-Lautrec)

Suzanne Valadon peignit des natures mortes, des bouquets et des paysages remarquables par la force de leur composition et leurs couleurs vibrantes. Elle est aussi connue pour ses nus. Ses premières expositions au début des années 1890 comportaient principalement des portraits, parmi lesquels un d’Erik Satie avec qui elle eut une relation en 1893.

Il lui proposa le mariage au matin de leur première nuit. Elle fut la seule relation intime de celui-ci, le laissant, comme il dira, avec « rien, à part une froide solitude qui remplit la tête avec du vide et le cœur avec de la peine ».

En 1894, Suzanne Valadon fut la première femme admise à la Société Nationale des Beaux-Arts. Perfectionniste, elle pouvait travailler plusieurs années ses tableaux avant de les exposer.

Esprit libre, fantasque jusqu’à la bizarrerie, elle était connue pour porter un petit bouquet de carottes, avoir une chèvre dans son studio à seule fin de « manger ses mauvais dessins », ou nourrir ses chats avec du caviar le vendredi (jour maigre, où l'Église préconise de s'abstenir de manger de la viande).
source:wikipédia




Le Lancement du Filet (1914).

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