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"La différence entre l'érotisme et la pornographie c'est la lumière". Bruce LaBruce
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mardi 5 janvier 2010

Elisàr von Kupffer dit "Elisarion" (1872-1942)






Autoportrait





Elisàr von Kupffer(19.2.1872) né à Sophienthal/Reval (aujourd'hui Tallinn, Estonie), mort à Minusio (31.10.1942). Fils d'Adolf, médecin, et d'Elisabeth Thomsen. Il fait des études de droit et d'orientalisme à Saint-Pétersbourg, d'histoire et de philosophie à Munich et Berlin, et à l'académie de peinture de Berlin.
Il fut un artiste, anthologiste, poète, historien, traducteur et dramaturge.

Comme écrivain, philosophe et peintre, Elisard Von Kupffer vécut à Florence (1902-1915), Muralto (dès 1915) et Minusio (dès 1925) avec son compagnon Eduard von Mayer, historien et philosophe . Le couple a été au cœur d'un mouvement religieux appelé le Klarismus (clarté).

Entre 1925 et 1929, il fit construire à Minusio le Sanctuarium Artis Elisarion, lieu de recueillement inspiré de la doctrine dualiste de la clarté (Klarismus), illustrant ses deux pôles: le monde terrestre chaotique (Wirrwelt) et le monde radieux des bienheureux (Klarwelt der Seligen). Plusieurs de ses réalisations sont intégrées dans ce temple, notamment son œuvre majeure, une fresque circulaire intitulée Die Klarwelt der Seligen. Après sa mort, le lieu devint un centre culturel communal. Ses œuvres sont exposées au Monte Verità et au Centro culturale Elisarion, inauguré en 1981 à Minusio.

En 1899/1900 Adolf Brand publie l'anthologie de l'homoérotisme de Von Kupffer, "Lieblingminne und in der Weltliteratur Freundesliebe" à Berlin. L'anthologie a été réimprimé en 1995. L'anthologie a été créé, en partie, pour protester contre l'emprisonnement d'Oscar Wilde en Angleterre.

Son travail a également été publiée et revue dans le magazine gay Akademos publié par Jacques d'Adelswärd-Fersen.




Le peintre Elisàr von Kupffer avec son compagnon historien et philosophe Eduard von Mayer (1873-1960)


Il était aussi photographe, ses études photographiques de garçons servaient à la création de ses peintures, mais le plus souvent son propre portrait, rajeuni, représentait l'un de ses principaux sujet.




Elisàr von Kuppfer en Saint-Sébastien







Gino Taricco






autoportrait pour un tableau







Principe Carnevale 1914









Ascension, 1911







Nudo camino al maschile





Commerciante volatilité di







Il nuovo legame, 1915/16



La doctrine d’Elisarion, dualiste, est le fruit d’une réflexion sur le christianisme. Elisarion considère le présent, le “ monde confus ”, comme un stade intermédiaire dans lequel il ne veut pas rester et auquel il refuse de donner corps. Il réserve toute sa potentialité pour la Klarwelt (la clarté) épurée de toute idée de vengeance et de punition.En tant que renaissance sociale, elle doit soutenir la liberté d’évolution de l’individu, l’assainissement de la vie sociale communautaire et la prise de conscience de la signification du désir ardent.

La Klarwelt doit aider l’individu à surmonter l’état naturel, encourager l’entente sociale, la justice, et la joie de vivre – moteur de la vie sociale –, engendrer de nouveaux idéaux pédagogiques, souligner le “droit à l’amour”, la nouvelle morale, l’art, sans oublier la communauté des claristes et leurs sanctuaires comme lieux d’énergies.La définition du Clarisme implique la prise de conscience du chaos et des facettes multiples de la nature – la nature impérissable et l’évolution du moi – la transformation des besoins naturels vers un monde radieux. Harald Szeemann, (1986).










Le bâtiment, dont le nom d'origine était « sanctuarium artis elisarion » fut construit en 1927 dans le but de devenir un temple de l'art. Il attira beaucoup d'artistes de tous les coins de l'Europe et quelques-uns d'entre eux furent à l'origine de réformes de la société et de la vie de la région. C'est un édifice modeste de style néoclassique, dont se détache une petite construction de forme ronde, le « sanctuaire », qui abritait une grande toile représentant la « Ronde des bienheureux ». Actuellement, une copie y est exposée et l'original est conservé sur le mont Verità. En 1976-78, le bâtiment a été transformé en salle de concerts et centre culturel.





La ronde des bienheureux






Le temple à l'origine





La ronde des bienheureux (détails)












































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